Cet article est la suite de l’article suivant: https://www.tridyme.com/fr/blog/2024-01-04-tridyme-introduction-ids/
Les limites de l’IDS
La première version de IDS cible les informations de base et les relations dans IFC qui sont communes à toutes les disciplines. Les besoins en informations plus avancées sont actuellement hors de portée pour IDS. Par exemple, les vérifications de géométrie, les vérifications qui reposent sur des valeurs calculées ou dynamiques, les vérifications qui font référence à des données en dehors du modèle IFC, ou qui utilisent des relations spécifiques au domaine IFC ne sont pas possibles.
A l'heure actuel, l'IDS ne permet pas d'auditer les controles suivants:
- Il ne doit y avoir aucun conflit entre les poutres structurelles et les tuyaux
- Tous les murs doivent être à 3 mètres de la limite du site
- La surface totale de tous les espaces de bureau doit être supérieure à 300m2
- Les noms de tous les types de portes doivent être uniques
- Toutes les pompes doivent avoir un fournisseur et un fabricant désignés
- Toutes les unités de traitement d'air doivent avoir des capteurs assignés à des événements déclencheurs
- Le samedi et le dimanche doivent être des jours fériés dans tous les horaires de travail
- Tous les modèles doivent se charger en moins de 3 minutes par les principaux éditeurs de logiciels
- Les dessins associés dans le modèle doivent correspondre aux dernières révisions dans le CDE
- Tous les fers à béton doivent être modélisés sous forme de disques balayés paramétriques
- Le modèle doit correspondre à l'état réel de la construction en tant que construit.
L’IDS comme solution pour réaliser des échanges de données prévisibles et sûrs
Les spécifications d’un document IDS peuvent être le résultat d’une combinaison des éléments présents dans :
- le standard IFC (Industry Foundation Classes) : modèle de données qui vise à décrire les données de l’industrie du bâtiment et de la construction. Il s’agit d’un format de fichier ouvert et neutre qui n’est pas contrôlé par un seul fournisseur ou groupe de fournisseurs
- la classifications et propriétés supplémentaires présents dans les normes, contrats ou dictionnaires spécifiques à une entreprise
L’IDS est le standard à utiliser pour définir les propres Niveaux de Besoins d’Information (LOIN) et permet d’optimiser la validation des modèles IFC par le client, le concepteur et le logiciel BIM qui l’implémente. En effet, en raisonnant sur une même structure de données, les solutions logicielles ont la possibilité de réaliser des analyses automatiques.
L’IDS peut être considéré comme l’élément central d’un contrat pour obtenir correctement les informations.
Le flux de travail openBIM actuel pour gérer les exigences Exchange Requirement sans utiliser l’IDS
Le flux de travail actuel comprend les étapes suivantes :
- le client crée ses propres Exigences d’Informations en renvoyant en sortie un document joint aux Spécifications d’information ;
- le document est utilisé comme guide par le groupe qui travaille sur les productions des informations ;
- le concepteur doit traduire les concepts saisis dans la solution logicielle utilisée ;
- le modèle créé est envoyé au client qui valide son contenu par rapport aux Exigences d’Informations requises.
Un flux de travail aussi fragmenté soulève la possibilité d’erreurs et de malentendus et produit des résultats qui ne sont pas toujours certains et parfaits et en tout cas avec de grands sacrifices et une perte de temps.
Les avantages d’un service dédié et répondant au standard IDS
L’adoption du standard IDS permet de disposer de services et de solutions logicielles qui ont pour objectif spécifique de gérer la création, l’enrichissement et la validation des informations spécifiques attendues au sein des spécifications d’information et des BEP.
Toutes les parties prenantes impliquées dans le processus ont la possibilité d’opérer rapidement et avec certitude, en opérant sur une structure de données standardisée et bien décrite.
La maîtrise d’ouvrage
- génère ses propres informations spécifiques de manière intelligible par les opérateurs et les solutions logicielles ;
- enrichit son Exigence d’Information de toutes les informations utiles pour faciliter la compréhension de sa demande ;
- fournit un résultat qui peut déjà être lié au modèle IFC.
Le concepteur :
- crée automatiquement la structure d’information en la dérivant des spécifications de la commande, déjà correctement liées au modèle IFC ;
- utilise an assitant durant la saisie des données et évite de commettre des erreurs de forme ou de relation.
Le correcteur :
- a un retour immédiat sur la qualité des livrables grâce à la possibilité de comparaison automatique entre les Exigences demandées dans l’IDS assigné et celles reçues dans l’IDS de livraison.
L’ensemble du flux de traitement pourra se rapporter à un seul modèle standardisé et se concentrer sur le contenu du projet sans avoir à se soucier de la compréhension, de la forme et de la qualité des livrables attendus.
TriDyme: couplage avec un LLM et bsDD
TriDyme rend plus simple la génération de l’IDS pour la vérification de modèle IFC grâce à l’utilisation des LLM (Large Language Models) et de bsDD (Building Smart Data Dictionnary).
L’objectif est de permettre à des utilisateurs de pouvoir contrôler des maquettes sans avoir besoin de maîtriser la classification IFC.
Le LLM analyse les requêtes des utilisateurs en langage naturel afin de les traduire en données utilisables pour l’IDS. Le LLM dispose de cette capacité de traduction en étant spécialisé à connaître l’IFC à partir de la donnée issue de bsDD.
A bientôt sur TriDyme!! 🚀